- testonner
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⇒TESTONNER, verbe trans.Vx. Coiffer, arranger la chevelure de quelqu'un. Si Monsieur le duc veut s'asseoir devant la glace et se tenir tranquille quelques minutes, je vais le testonner et l'adoniser (GAUTIER, Fracasse, 1863, p. 332).Prononc. et Orth.:[
], (il) testonne [-
]. Att. ds Ac. 1694-1878. Étymol. et Hist. 1. 1534 « peigner, coiffer, friser » (RABELAIS, Gargantua, éd. R. Calder, M. A. Screech, V.-L. Saulnier, chap. 21, p. 145, 46); 2. 1545 testonner sans peigne « battre, en particulier sur la tête » (A. LE MAÇON, tr. BOCCACE, Le Décaméron, t. 2, p. 1 ds HUG.); 1557 testonner « maltraiter » (J. MACER, Philippique contre les poëtastres ds R. XVIe s., t. 13, p. 250, ibid.). Mot région. (Dauphiné) dér. de testoun « petite tête », lui-même dér. dimin. de testo « tête » (SAIN. Lang. Rab. t. 2, p. 182; FEW t. 13, 1, p. 277a). Bbg. BOURGUIGNON (J.). Qq. arch. ds Les Fables de La Fontaine. Mél. Gamillscheg (E.). 1968, pp. 88-89.
testonner [tɛstɔne] v. tr.ÉTYM. 1515; de teste, tête.❖♦ Vieux.1 Coiffer.1 Ces deux veuves (…)L'allaient quelquefois testonnant,C'est-à-dire ajustant sa tête (…)La Fontaine, Fables, I, 17.2 (…) Si monsieur le duc veut s'asseoir devant la glace (…) je vais le testonner et l'adoniser de telle sorte qu'il ne rencontrera pas de cruelles.Ayant dit ces mots, Picard plongea des fers à friser dans une coupe d'argent où, recouverts de cendre, des noyaux d'olive faisaient un feu doux comme celui des braseros espagnols, et quand ils furent chauds (…) il commença à pincer par le bout ces belles boucles d'ébène dont la souplesse ne demandait pas mieux que de se tourner mignardement en spirales.Th. Gautier, le Capitaine Fracasse, XIII.2 Battre, frapper.
Encyclopédie Universelle. 2012.